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Le blog des jeunes communistes du Bas-Rhin

Soutien au sit-in des Kurdes devant le Conseil de l'Europe !

Soutien au sit-in des Kurdes devant le Conseil de l'Europe !

Les Jeunes Communistes du Bas-Rhin témoignent leur solidarité envers les Kurdes et soutiennent le sit-in pour une réaction immédiate de l’Union Européenne et de la Cour des Droits de l’Homme vis-à-vis du nettoyage ethnique en cours au Kurdistan et fait par l’État turc.

 

Depuis son accession au pouvoir en 2002, Reccept Tayyip Erdogan impose un régime antidémocratique et antisocial en Turquie : répression contre les minorités, nettoyages ethniques, propos hostiles s’inspirant ouvertement d’Hitler, libéralisme sauvage, répression anti-syndicale, attaques contre la laïcité et la république, on ne compte plus les atteintes faites à la liberté et à la paix.

Dès la mise en échec du Parti conservateur AKP en juin, les attentats commencèrent comme à Şürük puis à Ankara faisant des centaines de morts, et les agressions contre les forces de l’opposition ont continué jusqu’à la victoire dans le sang d’Erdogan en octobre. Mais la violence ne s’est pas tue, 4 mois déjà que l’est de la Turquie, région kurde, est en état de siège permanent : violences policières et militaires contre les minorités kurdes et alevis, chasse aux opposants politiques (PKK et HDP), musellement de la presse indépendante, pénurie organisée, couvre-feu, bombardement et assassinats.

Plus de 300 civils ont perdu la vie depuis juillet 2015 sous les couvre-feux imposés de façon illégale dans une dizaine de villes kurdes telles que Ciziré ou encore Sur.

 

La France et l’UE sont complices !

Devant ces atrocités commises, l’État français ne réagit pas, pire même, il fait d’Erdogan son allié stratégique dans la région. Non content de soutenir ce membre du bloc de l’OTAN, la France bénéficie d’avantages économiques en exploitant les travailleurs turcs avec des bas salaires et des conditions de travail dégradantes. À cela s’ajoute la question des migrants, celle du pétrole et de la vente d’armes. Pour toutes ces raisons le gouvernement PS reste très indulgent envers Erdogan. L’exemple le plus flagrant de cette complicité fut la venue du président turc le 4 octobre au Zénith de Strasbourg pour sa campagne électorale et la mobilisation de ses troupes. En défendant ses intérêts impérialistes au Moyen-Orient, le gouvernement français est aujourd’hui facteur de guerre dans la région.

Mais la complicité de la France avec les massacres en Turquie se retrouve aussi dans notre pays. Nous assistons à des répressions lors des manifestations comme à Paris, puis à Strasbourg lors de l’occupation des locaux de France 3, et des procès contre les organisations soutenant la lutte pour la paix et l’émancipation des Kurdes.

Le devoir du gouvernement français n’est pas de fermer les yeux. Il est d’être aux côtés des Kurdes, des progressistes, des démocrates et des syndicalistes de Turquie.

 

Les partisans de la paix en prison

La dure répression s’accompagne d’emprisonnements arbitraires. Ainsi, près de 2 000 étudiants sont actuellement prisonniers en Turquie pour des raisons politiques : participation aux mouvements sociaux, soutien au HDP, au PKK, aux Kurdes, etc.

L’exemple le plus emblématique est Abdullah Öcalan, leader de l’émancipation kurde et porte-voix pour la paix. Il fut capturé en 1999, drogué, torturé, condamné à mort puis emprisonné à vie pour avoir co-fondé et dirigé le PKK. Néanmoins il continue son combat et appelle à créer des communautés autogérées, libres, fondés sur les principes de la démocratie directe. Ses mots d’ordre sont : « Démocratie, Socialisme et Féminisme ».

 

Un sit-in devant le Conseil de l’Europe pour demander à la Cour Européenne des Droits de l’Homme de condamner et de stopper le massacre qui a lieu !

Dans toute l’Europe la mobilisation se lève : 15 000 manifestants défilèrent à Strasbourg le samedi 13 février, anniversaire de la capture d'Öcalan. Pour la semaine du 22 au 28 février un sit-in est organisé afin d’attirer l’attention de la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH).

 

Les Jeunes Communistes du Bas-Rhin, au nom de la solidarité internationale et pour la paix, condamnent l’attitude complice du gouvernement PS, et apportent leur soutien aux organisations à l’origine de cet événement.

 

Une fois de plus, nous demandons :

 

- La libération d'Abdullah Öcalan, prisonnier injustement depuis 17 ans déjà

- La protection en France des réfugiés politiques turcs

- La rupture des accords policiers et militaires France-Turquie

- Un soutien politique et militaire aux Kurdes qui se battent contre Daesh

- La sortie du PKK de la liste internationale des organisations terroristes

- La condamnation des actes du président Erdogan, et des sanctions envers le gouvernement turc tant qu’il continuera ses attaques contre la paix mondiale et que le massacre des Kurdes n’aura pas pris fin.

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